Souvent, nous concevons l'abandon de manière péjorative. Nous l'associons la plupart du temps à l'échec ou au manque de détermination. Dans certains cas, cela est vrai. Toutefois, il vaut mieux renoncer à ce que nous croyons bon pour nous, sans qu'il le soit réellement, plutôt que de persévérer dans l'erreur. Cet article de développement personnel n'est pas à confondre avec celui sur « l'échec ». En effet, l'échec est involontaire, tandis que l'abandon découle d'une décision, même si prise à contrecoeur. Il ne s'agit pas non plus de renoncer à ses rêves au moindre obstacle, mais bien de passer d'un plan A infructueux à un plan B plus efficace en toute connaissance de cause.
I- Pourquoi abandonner ?
IA- Que vais-je vraiment gagner ?
Quand nos épreuves se multiplient au fur et à mesure que nous progressons vers un but précis, c'est en grande partie notre motivation, notre « Pourquoi », qui nous encourage à persévérer. Seulement, si notre « Pourquoi » est faible, il est intéressant de se poser et de se demander si nous perdons véritablement quelque chose à abandonner notre objectif actuel. Si nous nous rendons compte que nous n'avons point réellement envie de traverser les difficultés qui accompagnent notre rêve présumé, alors notre intérêt pour le résultat n'est qu'apparent. Par exemple, beaucoup de personnes veulent devenir riches et peu y parviennent, faute de motivation suffisante. L'une des raisons à cela est que ces personnes cherchent avant toute chose à être heureux. Or l'argent n'est qu'un moyen et non une fin à ce but. Aussi, elles vont développer des moyens plus simples d'atteindre le bonheur que de construire un business qui les rendrait riches, tels que pratiquer le métier voulu, vivre à la campagne, se marier à l'être que l'on aime, devenir parent et élever ses enfants, etc.
IB- Est-ce que ce chemin est bon pour moi ?
Il est essentiel de connaître ses forces et ses faiblesses, de faire la distinction entre ce que nous désirons vraiment et les buts que nous visons uniquement pour faire plaisir à nos proches. Par exemple, si notre rêve est de devenir musicien mais que nous faisons des études de médecine afin de sécuriser notre avenir, il convient de se demander s'il ne vaut pas mieux abandonner une voie qui nous conduirait vers une vie inauthentique pour la remplacer par un choix nous tenant sincèrement à cœur. Loin d'inciter quiconque à prendre des décisions aussi radicales (il ne s'agit là que d'une illustration), j'invite à répondre à l'interrogation suivante : est-ce que cette voie est bonne pour moi ?
Par ailleurs, un mauvais choix de notre part, indépendamment d'une influence extérieure, peut aussi justifier un abandon. Par exemple, ne vaut-il pas mieux cultiver ses dons en langue plutôt que de s'entraîner à un sport où l'on n'a aucune prédisposition naturelle (même si une persévérance infaillible peut rendre l'impossible possible) ? Ou bien, ne vaut-il pas mieux renoncer à un mauvais comportement, même si cela compromet dans un premier temps nos objectifs, plutôt que de continuer à faire preuve d'égoïsme et à réussir au détriment d'autrui ?
II- Que faire après un abandon ?
Après avoir abandonné un programme qui ne nous correspondait pas, il serait évidemment dommage de demeurer dans l'inaction. C'est pourquoi il faut viser aussitôt un autre programme, un nouvel objectif qui réponde mieux à la personne que nous sommes.
IIA- Réfléchir à une deuxième, troisième, quatrième route meilleure
La première étape est de réfléchir aux situations alternatives à celles mises de côté. Questionnons-nous donc sur les plans B, C, D, qui sont autant de moyens de mener à bien la mission que nous nous sommes donnés. Par exemple, si je réalise qu'un article que je suis en train de rédiger est rempli d'informations erronées, par quels posts alternatifs vais-je le remplacer ?
IIB- Tester et expérimenter (sous certaines limites)
Il ne suffit pas de réfléchir à de nouvelles idées pour faire de nos rêves des réalités. Il est aussi nécessaire de les tester de les expérimenter, de constater leurs limites, puis de les améliorer... ou les abandonner pour s'orienter vers un nouveau but. Certes, il vaut mieux ne jamais déposer sa main sur le feu, et encore moins faire face à une situation grave que nous aurions pu éviter si nous avions mieux agi. Néanmoins, si des situations délicates et même graves se produisent par notre faute, il est en notre pouvoir d'y renoncer totalement et de poser ensuite de toutes nouvelles fondations grâce aux leçons tirées de notre expérience passée...
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